Sur fond de morosité au plan individuel, le dernier kick-off a été retrospectivement l'occasion d'un baroud d'honneur d'YDT, avec Sergio Giacoletto en Guest Star, pour nous remercier de notre fantastique travail,et des résultats "époustouflants" enregistrés par Oracle France pour FY06…
Pourtant, depuis cette date, le bilan reste toujours aussi négatif pour les oracliens, en effet :
1/ Participation FY06 : Aucune participation légale ne sera versée au titre de FY06 contrairement aux années passées (car le résultat fiscal etant nul suite au rachat de Peoplesoft, la Corp refusant de prendre en chargeles frais de restructuration).
2/ Intéressement FY06 : Aucun intéressement ne sera versée au titre de FY06 (comme les années passées d’ailleurs !) pour cause de non atteinte de l’objectif de chiffre d’affaires (incompréhensible au regard du discours du kick off !). - Est-ce à dire que les objectifs fixés unilatéralement par la direction pourraient ne pas être atteignables ?
3/ Télétravail - Après avoir tergiversé 3 ans avant d'ouvrir des négociations,celles-ci ont été refermées trés rapidement, la direction préférantrester dans un modèle discretement discretionnaire, comme outil de management de certains collaborateurs.(Attention à tous les salariés itinerants, clairement hors de la loi d'entreprise...)
4/ Des départs de collaborateurs en masse, surtout d’ailleurs parmi les plus anciens et les plus expérimentés d’entre nous. entre Aout 2004, et Mai 2006, avec le départ (démissions/licenciements) de pres de 200 collaborateurs en 2 ans.
5/ Un nouveau plan social en cours, une DAF qui part en Roumanie, un marketing décapité, des consultants top gun internationaux qu'on licencient parce qu'ils voyagent trop…
6/ Un senior management France en voie de disparition, laissant des dossiers en plan et des arbitrages encore ouverts.
7/ La prime conventionnelle de vacances due à tous les salariés reste rejettée par la direction, à l'exception d'un geste prévucette année à titre exceptionnel pour les seuls salariés rémunérés au fixe, sans considérer par ailleurs les arriérés des années précédentes.
De plus, depuis l’arrivée de YDT, les salariés avaient aussi perdu la possibilité de :
1/ Bénéficier de primes de mobilité pour missions à l’étranger (hors accord à négocier au cas par cas avec le management). Pour rappel, ces primes étaient de 15 à 30 % du salaire pour les périodes facturables de plus de 80 jours à l’étranger.
2/ Bénéficier de l’ESPP – Employee Stock Purchase Plan (15% de ristourne sur le prix d’achat des actions Oracle à hauteur maximum de 10% du salaire brut)
3/ Bénéficier de Bonus et autres rémunération variables qui soient définis de bonne foi: Les différences relevés a cet egard par le CE entre le budget de la filiale et les objectifs des collaborateurs sont vraiment édifiants. Sans compter le nombre de collaborateurs etant toujours au Bonus Garanti, stérilisant toutes vision des augmentations depuis plusieurs années.
YDT nous souhaitait dans son mail de départ : "Un très, très grand "Bonne Chance à Tous" !!!"Au vu de ce bilan, meme si la "performance" passée ne préjuge pas de l'avenir, on peut apprécier de maniere mitigée ces bons voeux...
4 commentaires:
Pour en revenir à votre point 4 "départ en masse des collaborateurs", il serait intéressant de se pencher de plus près sur la question.
Vous annoncez sur votre site dans les "Données Sociales" un pourcentage de démission de 8.5% en 2005. Si on ajoute les 83 licenciements du plan social, on est déjà presque à 2000 personnes uniquement sur 2005. Et si le rythme actuel des départs ne faiblit pas, on doit bien approcher les 400 départs sur les années 2005-2006.
Mais il semble que cela ne préoccupe personne dans cette grande maison. Si le retournement de tendance dans l'emploi informatique se confirme, le reveil va être très douloureux. Enfin, il reste l'Inde et la Roumanie pour nous sauver.
Je voulais dire 200 départs sur 2005 bien sur ... pour les 2000, ils ont bien sur été largement dépassés mais seulement au niveau mondial.
Nos derniers indicateurs relevent les taux suivants sur les 4 derniers trimestres :
Taux de licenciement : 7,8%
Taux de démission : 9,3%
Soit un Turnover de 17%
Ces taux sont effectivement "excellents" pour la marge court-terme mais particulièrement inquiétant sur le moyen terme avec une chute considérable des compétences et de la mémoire d'Oracle.
Au dela de la main sur le coeur de nos interlocuteurs du CE, nous ne voyons rien, mais rien bouger...
Si ce n'est des raisons supplémentaires de désesperer (Cf Reunion CE du 14/09/06).
Quelles raisons de désesperer ?
Les infos de la reunion CE ne sont pas bonnes ?
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