A l'heure des revues de performances, ces fameux "appraisals", nous pouvons constater que les augmentations sont légions, tant sur les tarifs, les exigences de marges, de résultats, de quotas, de volume de déplacement, de professionnalisme exigé...
Mais concernant la rémunération, les bonus -- Le silence est assourdissant.
Ce phénomène n'est pas nouveau ni limité à la France et reflète le déploiement du grand outillage de "mercato salarial".
La juxtaposition d'une globalisation forcenée des tâches, limitant au maximum l'utilisation de ressources dite "locales", les recrutements en nombre de salariés de langue allemande, italienne, Française, tant en Irlande qu'en Roumanie, les shared service center à Malaga, en Egypte, et la base de données des rémunérations nationales et transnationales "Compensation Workbench", sont autant d'outil de mise en concurrence brutale des salariés ("headcount").
Dès lors l'allocation de budgets d'augmentation de salaire n'est guidé que par les lois d'offre et de demande. Dans les pays d'Europe Occidentale, cette politique conduit à ne considérer que le seul taux de démission pour allouer des subsides. Il est donc inscrit qu'il faille maintenant dépasser les 15% de démissions par an pour voir les managers commencer à se préoccuper du problème et conduire les approbations nécessaires (Inde, Chine).
Il n'y a donc plus qu'une solution pour être augmenté, convaincre ses collegues de démissionner...
En savoir plus : Jobs Oracle (Rechercher Irlande/Roumanie), Données comparatives Economiques/Sociales,
3 commentaires:
La politique salariale Oracle est inadmissible ! En plus, Oracle n'a que faire des démissions : moins il y a de salariés Oracle en France, plus la filiale est rentable !
Evidemment qu'il n'y a pas d'augmentation, nous sommes encore trop de salariés en France.
Et encore, la réaction avec 15% de départ sera peut être perceptible aux ventes, mais dans tous les autres services, elle sera bénie des dieux pour le management.
Donc aucun espoir de voir quelque augmentation que ce soit, ne reste que l'attitude d'en faire le strict minimum pour augmenter son taux de rémunération horaire conformément à l'augmentation des marges.
La corp a coupé l'eau chaude en Europe de l'ouest et pour longtemps les salariés auront droit à des douches froides.
Il y a trop de monde, et la politique de marché s'applique vraiment tres clairement en terme de salaires/bonus et avantages.
Merci à Franck pour son langage de lucidité, tant je crois rever devant nos collegues de Sun qui esperent vraiment rester eux à l'eau chaude. Je leur souhaite, mais clairement, je ne vois pas ce qui leur permet de rever ne pas être mis au même régime, surtout si les résultats ne sont pas tops !
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