L'accord signé à quelques heures de l'expiration du délai légal, s'est fait sans enthousiame des représentants, en regard du caractère encore durci des conditions d'attribution.
Alors que jamais un interessement n'a été versé depuis 6 ans et que dans le même temps la profitabilité et les bénéfices n'ont jamais cessé de croitre (cf Fiche Sociale), il faut cependant considérer que dans ce domaine, l'employeur n'a aucune obligation de mise en oeuvre d'un interessement.
Les elus du CE, dans leur for interieur et à bulletin secret du considérer qu'il valait mieux un "peut-etre un jour" qu' "un surement jamais".
Cette année donc, pour obtenir un interessement de 2% de la masse salariale, il faudra atteindre 100 % de l'objectif de Marge en valeur absolue, et au moins 97% de l'objectif de Chiffre d'affaire.
A la différence des discours des années précédentes évoquant la stabilisationd'un taux de marge déja exceptionnel pour travailler la croissance, les tenants du "Toujours plus haut" ont imposé leur diktat : Le taux de marge visé cette année est encore en augmentation pour atteindre des sommets historiques et sans commune mesure avec les impots et charges sociales versées en France.
La cerise sur le gateau consiste à comprendre que les objectifs présentés pour déclencher l'interessement, sont augmentés par rapport à nos engagements pour la Corp. En effet, il faut que l'interessement s'autofinance completement au dela des 100% pour ne grever en rien la marge promise. Pas question de parler de déclenchement progressif...
Dans cet univers sur-réaliste, une mauvaise année est une année ou la progression des résultats n'est pas conforme aux rêves de nos dirigeants, déja bien supérieurs aux meilleures prévisions de croissance du Syntec...
Notons enfin que la question posée il y a 6 mois en CE : "Comment sont batis les objectifs ?" reste toujours sans réponse... Les rémunérations variables serviront de variable d'ajustement complémentaire...
En savoir Plus (intranet privé) : Déclaration du CE - Procès Verbal de Réunion du CE
3 commentaires:
Terriblement instructif.
Mais ou ce modele economique nous conduit-il si l'entreprise ne partage plus les meme objectifs que ses salariés ou que le reste du monde social ???
Si je comprends, Oracle n'a pas de probleme pour distribuer les galettes, mais en ce qui concerne les pepetes, c'est une autre histoire...
Avoir comme seul objectif la création de valeur pour l'actionnaire
conduit pour l'essentiel à ignorer les salariés.
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