Alors que la prime de cooptation de 10,000 $ est un flop monumental partout en Europe, que les départs ne cessent de se succéder suscitant le désespoir des managers qui perdent leurs meilleurs éléments, que la tension sur les rémunérations variables est à son plus haut ….. avec des contentieux dans plusieurs divisions, la direction a été rarement confrontée à de tels enjeux en terme de politique salariale.
Rappelons qu'Oracliens et ex-Sunniens n'ont plus le souvenir d'augmentations de salaires depuis 3 ans ... pour les plus chanceux.
Alors certes, quelques augmentations exceptionnelles et confidentielles ont été accordées du bout des lèvres lorsque toute la chaine de management a réussi à se mouiller pour quelques dossiers « critiques »; mais il en faudra plus pour remettre l’ensemble de la filiale française sur une trajectoire de motivation collective.
Et après les PSE, les réorgs, les gels de salaires, les promos de dupes, les changements incessants de managers qui reprennent pour la nième fois les choses à 0, il est impératif de donner des signaux forts aux salariés.
Rappelons que sur les 5 dernières années, l'inflation s'est portée à près de 10% et que les bénéfices d'Oracle ontpour leur part bondi de 212 % passant de 2.9 à 6.1 Milliard de $.
C'est la raison pour laquelle nous porterons en votre nom la demande d'augmentations collectives minimales pour chaque salarié, sans contester pour autant l'allocation d'augmentations individuelles additionnelles, dont nous négocierons l’enveloppe globale.
La rémunération variable fera aussi l'objet de toutes nos attentions tant nous contestons la loyauté des objectifs fixés dans certaines divisions. Les statistiques de distribution des taux d’atteintes sont limpides. Clairement, la corporation entend diminuer la rémunération variable versée aux commerciaux et avant-ventes, pour ménager des marges de manœuvre supplémentaires, et leur faire porter l’immense majorité du risque d’entreprise, et des paris de distribution de quotas.
Ceci n'est pas acceptable.
Une trentaine de salariés ont déjà assigné Oracle aux prud'hommes pour fixation déloyale des objectifs. Et vous où en êtes vous ?
Les demandes de résiliation judiciaire, voire de prise d'acte de rupture du contrat de travail sont des risques juridiques bien réels auxquels s'expose Oracle, pouvant représenter des enjeux financiers énormes.
Avec une direction qui ne veut rien entendre, A l'exception des périodes de Fusion, L'arme juridique fatale n'est ni dans les mains du CE, ni celle des syndicats - Elle vous appartient.
Alors si lors des négociations qui s'ouvre, aucune réparation n'est proposée, vous pourrez compter sur la CFDT pour vous assister, comme nous le faisons déja, dans la conduite de ces dossiers juridiques groupés.
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