Le comité d'entreprise est en cours de consultation sur le déploiement d'un code "éthique", bible à caractère quasi disciplinaire des meilleures pratiques que se doivent impérieusement de suivre chaque salarié.Si nous ne pouvons pas être opposés aux valeurs exposées dans ce document, aux combats de pratiques illégales, au refus des inégalités de traitement, aux corruptions actives ou passives, il nous a paru impossible de cautionner la démarche univoque et unilatérale des engagements attendus.
En effet, notamment en ce qui concerne le processus d'alerte éthique (whisleblowing), nous considérons qu'il est indispensable d'avoir une approche paritaire et partagée des vérifications, élément essentiel limitant les possibles tentations « d’étouffer » des situations anormales ou d'éventuelles dérives dans certaines branches de la société.
Nous ne pouvons pas cautionner un affichage purement discrétionnaire de l'excellence éthique ;
Ainsi, les organismes de contrôle SEC et AMF attendent une transparence absolue dans la gestion des incidents de non-conformité, clé de la confiance des marchés déjà lourdement ébranlée ;
Le refus affiché par la direction d'un accès paritaire au suivi et à l'instruction des alertes, s'il est légal est excessivement troublant ;
Enfin, dans un contexte de multiples holdings dans notre groupe, tant au Luxembourg, dans les Iles Caïmans que dans le Delaware, les capacités de contrôle d’une représentation nationale du personnel sont très soigneusement et strictement fermées sur plusieurs points de contrôle clés, posant un profond et réel problème structurel d’indépendance de contrôle des multinationales.
Nous demandons ainsi que soient ouvertes des négociations visant à partager les engagements que les salariés, comme la société doivent porter.
En savoir plus : Site CFDT-Cadres - Vidéo CFDT Oracle
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8 commentaires:
Aie !
Vous tapez juste où cela fait très mal.
Effectivement, combien de déséquilibre dans les engagements réciproques ?
Il suffit de voir nos contrats ou nos présentations - "Ceci n'engage pas Oracle".
Et pourtant, les salariés eux peuvent se faire virer...
C'est pas un combat perdu d'avance ça ? N'est il pas préférable pour oracle france de se focaliser sur l'essentiel.?
Difficile sujet - J'ai en mémoire un licenciement pour "violation" des regles ethiques. Est-ce légal alors que le code parait ne pas avoir été déployé...
J'ai aussi en mémoire un licenciement pour une "découverte" de side letter, cautionnée par la hiérarchie et dont le lampiste à payé par un licenciement sa rédaction.
Il est temps de faire tomber le masque du marketing forcené, et de cette pression sur la performance, l'excellence de chaque individu, avec la société qui ne s'engage a rien d'autre que de l'évasion fiscale, la suppression de la participation, et des licenciements boursiers.
Sacré combat que vous engagez ici, à la mesure de votre pugnacité déja démontrée.
Pourriez vous nous en dire plus sur la participation ?
Re: "La Participation" - La décision repose entre les mains de l'administration fiscale et d'Oracle, et dépend de la finalisation d'un accord entre les parties.
Il convient ensuite qu'Oracle ne tente pas d'échapper à ses responsabilités en terme de participation par une compensation hative des "bénéfices de participation" avec les couts du Plan Social FY10.
Un bien bel objectif que vous vous fixez la, alors qu'après la crise, tout le monde entend reprendre le business et les petits arrangements, comme d'habitude.
J'ai entendu un certain nombre de rumeurs, de l'étouffoir que représentait la hotline éthique.
Bon courage Franck-David contre le nouveau Goliath - Et bonne vacances d'ici là, vous avez probablement vraiment besoin de couper.
Merci pour tout !
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