Saison 1 - 24 h avec les incorruptibles

Les opérations coup de poing de la brigade financière (BF) autrement appelée Brigade de Répression de la Délinquance Economique (BRDE) ,  impressionnantes dans leur préparation comme dans leur execution, peuvent légitimement suciter une montée d'adrénaline et de stress tant le déploiement de policiers armés au sein d'une entreprise  est un evenement extraordinaire.

En ont déja fait les frais d'autres champions de l'évasion fiscale Microsoft, Facebook, Google.

Plusieurs d'entre vous ont relaté le caractère angoissant de ces rencontres non sollicitées dans un lien d'autorité impératif, jusque dans les toilettes.
 
A l'image de certaines interventions support, la codification des interventions de la BF avec le soucis pregnant de conserver les preuves et d'éviter tout effacement de données interpelle par sa rigueur. Aucune opportunité pour s'approcher des PC saisis, isolement des managers interrogés, interdiction des échanges pendant les "interviews", recopie scrupuleuse des données informatiques.

Gageons que quelques rares managers retardataires, ont eu l'inspiration de faire demi tour pour se concentrer sur les opérations de closing à partir d'environnements plus propices.

Quelle complication également que la gestion des approbations commerciales dans une chaîne soudainement interrompue et passée au crible. 

La présomption d'innocence est un principe fondamental. Pour autant, l'éthique d'un parfait comportement de chacun d'entre nous, si elle est proclamée, affichée, imposée par le code de pratiques, ne peut échapper à des contrôles qu'une organisation a, par définition du mal à démontrer de manière indépendante sur elle-même. 

Après les nombreuses défaillances et confusions constatées dans le monde entre fonctions d'audit et conseil, derrière les sociétés écrans, filiales offshore, les prix de transferts et accords secrets, comment prouver que ces auto-contrôles soient parfaitement réalisés ?

- Que dire ainsi des écrans de fumée renvoyés en CE lorsque nous interrogeons la direction sur le contrat signé avec l'UMP ?
- Que dire  nous demandions cette transparence dans l'éthique au travers du projet officiel de résolutions soumises aux actionnaires ici (Version Française) - Ou en version Anglaise.
- Que dire quand, en retour, la société, pour la première fois refusait de répondre se bornant à confirmer... que le point avait bien été débattu avec les actionnaires (Cf cette perle juridique ici).

Malgré le stress vécu, et le sang froid de chacun, saluons donc ici  l'exercice du civisme et de la citoyenneté,  la valeur de l'action de contrôle d'un Etat s'appuyant sur les forces de l'ordre, la justice et les compétences de contrôle nécessaires.

La garantie d'un état démocratique et défendant le droit passe par ces moyens de contrôle, pour mieux rassurer chacun,  salariés, managers, actionnaires et clients, que les valeurs affichées ne sont pas des paravents.

Et vous qu'en pensez vous ? 
En savoir plus : Article Silicon.fr, 

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