30 août 2006

Réorganisations & "Optimisations" - Sabrages à l'aveugle

Prétextant la fusion juridique avec Siebel, Oracle France applique les directives de la Corp pour supprimer 37 postes et... "réorganiser" les services transversaux : DAF, Marketing, Développement, transférer les opérations en Inde, en Roumanie ou aux niveaux Européen.

Un petit air de déjà vu depuis le PSE Peoplesoft sauf que cette fois, il ne s'agit plus de doublons entre les deux sociétés en fusion mais... avec les services centraux (Shared Services) et qu'une majeure partie des populations potentiellement concernées est à forte ancienneté dans des fonctions administratives spécifiques à Oracle.

Motif économique ? Cherchez l'erreur... Il n'y en a pas ! Bien au contraire : la santé financière de l'entreprise est exceptionnelle. Inutile d'en rajouter à cette heure.

Le rôle du Comité d'Entreprise a été de travailler avec ses experts pour comprendre et documenter la situation, obtenir des précisions et élaborer une analyse détaillée, particulièrement utile au cas ou les salariés souhaiteraient contester leur licenciement auprès des prud'hommes.

Depuis 2 ans, l'équipe syndicale en place s'attache à construire progressivement une forte cohésion, à monter en compétences sur des sujets de plus en plus complexes, pour assumer son rôle de vigilance et de défense des intérêts des salariés et pour mettre la direction devant ses responsabilités en portant au mieux et pas à pas, les débats utiles.

A l'occasion de ce nouveau Plan Social, la réprésentation syndicale étoffée de plusieurs membres, a néanmoins progressé dans le sens du "dialogue social", bien que celui ci soit encore strictement limité à la procédure de consultation et qu'aucune négociation ne soit possible. La marge de progrès est encore importante puisqu'elle continue de constater l'absence totale d'anticipation, le manque récurrent de transparence sur les informations, sans compter l'absence totale d'analyse réelle des conséquences sur les conditions de travail et sur le fonctionnement interne notamment (notes de frais, paie, commissions...).

Un vrai gachis ! Nous reviendrons sur ces points qui au dela du caractère préjudisciable pour les salariés licenciés, auront un impact clairement négatif sur les autres salariés et impacteront notre performance globale à moyen terme...

Après avoir réussi à échapper au trou noir du mois d'août, le Comité d'Entreprise a donc rendu ce jour, ses avis, défavorables (Livre IV et Livre III), votés à l'unanimité, étant entendu qu'il est aussi important de tout faire pour favoriser les reclassements internes (postes Emea compris) et donc respecter des délais raisonnables...

Le Comité d'Entreprise a donc demandé, outre une réunion d'information des collaborateurs, la création immédiate d'une commission de suivi pour pouvoir être complètement informé sur l'application des critères et pour participer activement aux reclassements internes.

A suivre...

14 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour cette transparence.

Anonyme a dit…

Visiblement pas facile de dialoguer avec une direction sourde.
Mais quel gain pour Oracle de refuser a ce point toute ecoute de ses salariés !
Mon ancien manager d'Oracle me parlait souvent du necessaire equilibre entre la satisfaction des besoins des actionnaires, clients et salariés. Lorsque les 2 derniers sont negligés, la boite a vraiment du soucis a se faire.

Anonyme a dit…

Cf Article de presse LMI
Cela fait du bien de montrer notre réalité.
Des recrutements plus difficiles permettront d'etre plus regardant avant de vider du monde...

Anonyme a dit…

Vu ce qui se prepare en terme de reorg, les managers ont surement autre chose a faire que de dialoguer avec les syndicats.
... Ils doivent sauver leurs fesses !

Anonyme a dit…

De quelle reorg veux-tu parler ?
Je passe rarement a Colombes ;^)

Anonyme a dit…

Pas plus con qu'un francais. Si vous etes pas content, demissionnez-vous. De toute facon, les chomeurs sont roi en France.

Anonyme a dit…

Faut pas etre egoiste. C'est pour ca il faut donner du boulot aux Roumains, Indiens. En plus, ils ont moins d'anciennete.

Anonyme a dit…

Pour répondre à l'imbécile un peu plus haut qui, entre 2 fautes d'orthographe et de grammaire, nous propose de démissionner, il faut savoir que c'est ce que l'on fait. On l'a pas attendu pour prendre nos responsabilités et aller voir ailleurs. Les emails de départ se mutliplient. Plus de 10% de démissionnaires dans l'année, Oracle peut le faire.

PS : je pense que le modérateur de ce blog pourrait supprimer le commentaire dont je parle plus haut

Anonyme a dit…

En fait l'imbécile un peu plus haut, c'est Larry Ellison ! il adore ce Blog mais son français n'est pas parfait !

Anonyme a dit…

De toutes façon, tant ques les comportements individualistes continueront au sein d'Oracle et en général dans les SSI, il n'y aura aucune chance de salut. Mais pour la sacro sainte "carrière", même si tout le mode sait qu'il n'y a plus que le top management qui tire les marrons du feu, personne ne bougera ou ne veut prendre de risque.
Imaginez une grève générale et massive chez Oracle France pendant une journée; vous ne croyez pas que cela changerait les choses ? Adieu la marge et le chiffre, adieu au bonus du top management !

Anonyme a dit…

Pour ma part, je pense que OUI, les choses vont changer.
Le nombre de départs est vraiment considérable et cela a un reel impact tangible.
Apres avoir des managers se reduisant de tous ces départs qui réduisent leurs couts, ils se rendent compte que les revenus baissent encore plus vite !

Anonyme a dit…

Chef de projet en SS2I, je peux vous confirmer que votre réputation sur le marché du travail a considérablement évolué ces derniers temps. En plus de réveler une image en interne peu reluisante, et pousser vos consultants à changer de boutiques, des ratées de plus en plus séveres se produisent sur vos interventions ou vous envoyez des jeunes sans experience au carton.
Vous paraissez ne pas prendre conscience a quel point votre image d'editeur professionnel est en train de se degrader.
A bon entendeur salut !

Anonyme a dit…

En réponse au "malfaisant" qui appelle à la démission, et bien oui cela démissionne à tour de bras, mais ce n'est pas une raison pour jeter la pierre a ceux qui restent. Quand le bateau prend l'eau on peut se barrer ou esperer un changement de cap salutaire !

Anonyme a dit…

Chouette !
Du parler clair et direct sur des rares espaces de liberté !
Par contre, pour les managers, avec la reorg emea, ils sont tous en train de faire leur valise et en ont plus rien a f...